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  • 26.05.2016

    Equestriades : "Cette collaboration nous permet d'entretenir un savoir faire ancestral"

    • Description

       

      Equestriades : "Cette collaboration nous permet d'entretenir un savoir faire ancestral"

      Le colonel Alain Puligny, commandant du régiment de cavalerie de la Garde républicaine, aborde avec sérénité le spectacle au théâtre antique d'Orange


      Cinquante chevaux et cavaliers vont faire le déplacement dans la cité des Princes. Quelques jours avant les représentations, un défilé est prévu dans les rues d'Orange. PHOTO DR

      Depuis une trentaine d'années, une délégation du régiment de cavalerie de la Garde républicaine participe aux différentes éditions de Cheval Passion à Avignon. Dans les années 60, ce corps militaire codifié par Napoléon en 1802 a même offert une prestation aux Orangeois à l'occasion de la foire. Mais l'association de la Garde républicaine avec l'univers circassien dans le théâtre antique, c'est la première fois.

      "De mémoire, je pense que nous avions fait un premier travail ensemble avec le cirque Gruss du côté de Lyon, il y a une dizaine d'années, explique le colonel Alain Puligny. Avec Alexis Gruss, nous nous connaissons depuis très longtemps et nous nous voyons régulièrement sur Paris. Nous avons la même passion des chevaux. Nous nous occupons de la surveillance du bois de Boulogne, où son cirque est installé tous les hivers."

      "Une occasion de se perfectionner"

      À la fois sollicités pour des missions d'honneur et de sécurité, les 540 cavaliers et 460 chevaux sont très demandés. Les principales missions confiées au commandant sont les visites officielles des chefs d'État, les opérations de sécurisation aux abords des stades, le contrôle des mouvements de foules... Toutefois, le travail effectué depuis des mois pour présenter "Cheval et Musique sur tous les airs" permet aussi à ce régiment non seulement d'entretenir le savoir d'une tradition ancestrale mais également d'assurer un entraînement de qualité aux chevaux qui doivent sortir tous les jours.

      "C'est une occasion de se perfectionner pour rendre un meilleur service au citoyen, reprend le colonel. La fanfare à cheval, le quadrille... sont des exercices que nous pratiquons et qui font partie des dernières traditions du cheval monté de France. Avec le cirque Gruss nous allons réaliser des numéros mixtes. Nous allons à cette occasion travailler avec des formations spécifiquesEn même temps, si nous avons des bases, cela n'est pas notre métier d'être sur une piste. Nous avons le savoir-faire, il faut le transposer sur un espace donné. Et la scène du théâtre antique sera spécifique."

      La moitié des cavaliers joue de la trompette de cavalerie 

      Cinquante chevaux et cavaliers de la Garde républicaine travaillent depuis des mois pour partager cette expérience avec les gens du cirque et le public. La moitié des cavaliers sont des musiciens qui jouent de la trompette de cavalerie, sans piston en mi bémol. Des instruments accordés sur l'orchestre de Sylvain Rolland sans oublier les solos de trompette et de saxo ténor des Gruss père et fils. Les pierres du théâtre antique devraient se souvenir de cette expérience. 

      http://dai.ly/x4ckh9r?start=1 

      En attendant, l'entraînement continue. "Nous devons sortir nos chevaux tous les jours, précise le commandant mais également cavalier. Au lieu de travailler normalement, nous en profitons depuis des mois pour répéter les exercices sur un tracé qui représente l'espace que nous aurons au théâtre. Depuis le mois de septembre, nous avons commencé à écrire le spectacle. Depuis, nous affinons. Notre objectif est vraiment de mixer les traditions militaire et circassienne. Mais le cirque a commencé avec un militaire. Lorsque nous faisons tourner un cheval, dans une main nous avons une longe et de l'autre une chambrière dont la longueur a déterminé le diamètre de ce qui est devenu la piste de cirque." Mais sur la scène du théâtre antique, ces dimensions-là... se sont dilatées.

      Ils sont arrivés à Orange le 24 mai

      "Nous allons avoir un travail très important lors de la dernière semaine avec les représentations." La Garde républicaine est arrivée à Orange mardi. "Je sais qu'une traversée de la ville a été prévue. Ensuite, nous allons travailler concrètement tous ensemble dans le théâtre. Chacun va apporter sa pierre pour que nous présentions un spectacle cohérent et techniquement le plus parfait possible," conclut le commandant du régiment de cavalerie de la Garde républicaine.

      Chacun va amener sa pierre pour construire une oeuvre artistique devant le grand mur.

      Jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 mai, à 20h30 au Théâtre antique d’Orange. Places de 30 à 90 euros. Renseignements au 08 26 10 84 84

      Bernard Sorbier